Historique de l'Institut du Bon Pasteur

En 1880, à la demande de l’Archevêché de Cambrai, une maison du Bon Pasteur voit le jour dans cette ville.

Y sont accueillies, les filles « perdues », les orphelines, les enfants maltraités.

Début du 20ème siècle, l’application de la loi Combe interdisant  toute pratique d’enseignement ou d’encadrement d’enfant contraint les congrégations religieuses françaises à déplacer leurs lieux d’action hors du territoire français emmenant avec elles les jeunes concernés, la frontière belge est alors un lieu privilégié pour accueillir celles-ci. Le Bon Pasteur de Cambrai choisira le petit village de Bury pour s’y installer avec les 80 enfants (filles) qui sont sous sa tutelle.

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Une petite ferme est achetée sur le territoire, l’accueil des villageois est plus que favorable à cette congrégation, enfants et religieuses sont logées chez l’habitant et profitent des locaux communaux mis à leur disposition.

En 1909, d’autres bâtiments sont acquis, de nouvelles classes voient le jour en 1912, ainsi qu’une chapelle et un pensionnat en 1913 qui s’agrandira en 1926.

 

Le 11 avril 1923, le Bon Pasteur est constitué en A.S.B.L.

Un tunnel est creusé sous la rue de Beaumont, Pour rejoindre la congrégation des sœurs

Contemplatives qui sont venues rejoindre les sœurs du Bon Pasteur(1931).

Le Bon Pasteur passera par divers stades, devant se plier aux obligations légales en matière d’enseignement.

En 1954, il est agréé par l’Etat et s’agrandit encore par la construction en 1966 d’une salle de gymnastique et d’une plaine de jeux.

 

C’est dans les années 1970, que se fait sentir le manque de religieuses, il est alors  décidé de confier l’A.S.B.L. à un pouvoir organisateur laïc, mais d’obédience chrétienne.

Monsieur  Gérard Canivet sera dès  ce moment le président du Conseil d’Administration et un des acteurs principaux du devenir de l’Institution.

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La loi de 1978 sur l’emploi ne permet plus aux jeunes femmes, formées en ce sens, d’être placées en service dans des familles dès leur majorité, majorité de plus qui se voit passer de 21 ans à 18 ans.

Ces jeunes femmes, d’origine française, dont la prise en charge était jusque là assurée par la DASS, voient leur nombre diminuer, alors que des locaux restent vides et que le personnel est en nombre. Cependant un petit groupe d’une cinquantaine de jeunes femmes restent et aucune solution n’existe.

 

Trois problèmes se posent au CA : que vont devenir ces jeunes  femmes une fois leurs 18 ans atteints ? Qu’en sera-t-il de ces bâtiments ? Que va devenir le personnel ? Il s’agit de ne pas renvoyer ces jeunes femmes en terrain inconnu et la Cotorep permettra une orientation pour celles-ci en C.A.T. avec hébergement à Bury. (1976)

En 1987, pour répondre à la pénurie de places en foyer occupationnel après leur scolarité, de jeunes français ayant terminé leur cursus dans l’enseignement spécialisé, entre autres le Saulchoir, viennent rejoindre le Bon Pasteur. Le Foyer Occupationnel est créé dans les bâtiments existants.

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Le constat en 2006-2007 de l’inadéquation du projet institutionnel existant par écrit avec la réalité de terrain mènera en septembre 2008 à son remaniement. En adéquation  avec ce projet, une nouvelle phase d’aménagement débute en vue d’adapter les lieux de vie pour des personnes plus autonomes et de réaliser un groupe de plein pied adapté au vieillissement des personnes et aux besoins de prises en charge dite  «médicalisées ».  

Depuis lors, l’asbl n’a cessé d’adapter ses lieux de vie et d’activités aux potentialités mais également difficultés des résidents.

L’idée étant de donner une vraie identité aux différents groupes, une singularité.

Etant donné que la population de l’IBP s’est fragilisée au cours des années et que nous sommes à l’aube d’un vieillissement important de notre population, il était nécessaire de doter l’institut d’espaces accessibles aux personnes à mobilité réduite et c’est en ce sens, qu’en 2011, la cour principale a été réaménagée et asphaltée. Terminé le temps du gravier et des briquaillons qui rendaient complexe la mobilité des personnes les plus fragiles !

Ensuite, nous avons doté l’asbl d’un espace « ateliers » afin de permettre aux résidents de valoriser leurs compétences. Dans cet espace « ateliers », nous y retrouverons du travail au niveau de la poterie, du bois, du dessin etc…

En 2012, c’est la salle des sports, servant également d’espace pour les fêtes ainsi que pour l’expression corporelle qui a été entièrement rénovée : châssis, sol, plafond.

En 2013, nous avons créé un nouvel espace pour les résidents présentant de l’autisme : l’Estuaire. Ce nouvel espace, ce nouveau projet permet de répondre également aux exigences de nos partenaires Belge et Français.

En 2015, nous avons fait l’acquisition d’une maison dans le centre de Péruwelz. Cette maison est destinée aux résidents plus autonomes et vieillissants et leur permet d’avoir leur « chez eux » à l’extérieur de l’institut et d’être intégrés à la ville. Ces résidents continuent à venir en journée au centre et participent aux ateliers.

Dans la même idée, les résidents plus autonomes de l’équipe de l’Oasis ont intégré une ferme pédagogique achetée à Brasménil qui permet le soin aux animaux et tout ce que cela comporte comme responsabilités. De plus, l’espace aménagé de plain-pied permet à deux résidents à mobilité réduite d’y vivre.

En 2017, nous avons également aménagé deux nouveaux groupes de vie avec des résidents comparables aux résidents de l’Estuaire et présentant parallèlement aux troubles autistiques, des problèmes de santé mentale et des problèmes de comportement (hétéro-agressivité, automutilation et/ ou destruction de matériel). Il s’agit du groupe de l’Envol et de l’Eveil.

En 2021, au vu de notre expérience avec le groupe de l’Eveil et en réflexion avec l’équipe, nous avons scindé le groupe en deux en tenant compte des besoins différents : certains ayant besoin de plus de soins nursing, voire d’un accompagnement individuel aux activités du foyer occupationnel …Ce qui a donné naissance au groupe Calypso et au groupe Opale. Par ailleurs, nous avons la volonté d’offrir aux résidents vivant sur l’extérieur des conditions de vie optimales et c’est en ce sens que nous souhaitons être propriétaires de nos logements sur l’extérieur et à terme, mettre fin aux locations.

C’est en ce sens qu’en 2018, nous avons fait l’acquisition d’une maison au début de la rue. Cette maison est destinée à 6 résidents de l’IBP vivant déjà dans le village de Bury. Pour terminer, l’année dernière, nous avons acheté un terrain au niveau du village de Braffe. Ce nouveau projet, nous permet d’offrir à des résidents « jeunes et actifs », une maison adaptée à leurs besoins d’autonomie hors des murs de l’Institution mais avec la sécurité de la proximité Institutionnelle. Il s’agit- entre-autres choses- pour ces résidents de s’investir dans de nouveaux apprentissages à l’autonomie fonctionnelle (entretien des lieux de vie, cuisine), de gérer leurs émotions, de pouvoir s’occuper seuls pendant les temps libres… Enfin, en 2016, nous avons reçu l’accord de l’Aviq pour le projet « autisme » que nous avions défendu. Nous sommes donc entrain d’ériger une maison à Brasménil qui accueillera 6 résidents.